Agriculture

Un peu d'histoire:

En 1863, apparaît dans le Gard le premier foyer "d’infestation" du phylloxéra. Ce petit insecte apparenté aux pucerons est doté d’un remarquable polymorphisme mais la forme radicicole, qui vit sur les racines, fut la plus dangereuse. En 30 ans, l’ensemble du vignoble français fut détruit. Les premiers foyers infectieux ont été découverts en 1876 à VILLERBON.

Aucun remède ne fut trouvé pour éliminer ce fléau et l’utilisation de plants américains comme porte-greffes, technique toujours utilisée aujourd’hui fut la seule solution.

Le vin produit sur nos terres était d’une qualité assez médiocre et suite au phylloxéra, la majorité des plans détruits ne furent pas replantés.

Les vignerons de l’époque se sont naturellement reconvertis en agriculteurs et nos terres propices à la culture de céréales furent dédiées en partie au blé et à l’orge. Les structures restaient de petites tailles.

Après la seconde guerre mondiale, la demande qui jusqu’alors était locale s’est naturellement élargie. Le traité de Rome en 1957 consacrait une large part à l’industrie et  à l’agriculture.

Après la loi d’orientation et de modernisation agricole en 1960, l’élevage disparaît peu à peu dans notre région comme dans tous les secteurs céréaliers.

Nos agriculteurs deviennent des producteurs de céréales et se spécialisent dans le blé, l’orge et le colza. Le maïs grains arrivera à cette époque.

Le changement de société, la modernisation, l’arrivée de matériel plus performant, l’exode rural favorisent l’agrandissement des exploitations. Après la sécheresse de 1976, l’irrigation voit le jour, 2 CUMA (coopérative d’utilisation de matériel agricole) sont créés.

En 1977 commence la diversification des cultures avec l’arrivée du maïs doux et toutes les cultures porte-graines potagères. Les exploitants sont de plus en plus en contact avec des établissements semenciers et l’irrigation devient incontournable.

Les parcelles ne sont plus adaptées au matériel et à l’économie des exploitations. Plusieurs remembrements se succéderont, le premier en 1952, un second en 1971 principalement lié à la construction de l’autoroute et le dernier en 1991. Les remembrements sont beaucoup plus sensibles et importants dans nos régions que dans les régions bocagères. Quelques chiffres sur le nombre d’exploitations au cours des 50 dernières années :

 
Années Nombre d’exploitations Surface moyenne cultivée (ha)
1950 50 30
1965 43 40
1979 42 42
1988 34 57
2000 22 98
2009 17 125



Aujourd’hui les céréales représentent la production majeure (blé tendre, blé dur, orge, maïs grains, pois protéagineux, tournesol...), mais toutefois 8 % des cultures sont consacrées aux semences potagères (carotte hybride, mâche, haricots, pois potager, persil, épinard, chicorée, radis…), semence de betterave à sucre, de maïs, de blé ou de seigle. On notera également la culture de légumes de plein champs tels que les pommes de terre, oignons ou encore  maïs doux.